A citadella di Corti da scopre

La Citadelle

La citadelle de Corti est originale : des sept citadelles corses, elle est la seule construite à l'intérieur des terres et ses trois niveaux de défense en font un site exceptionnel en Europe. Située au centre de l'île, elle a été construite en deux temps à 350 ans d’intervalle : en 1419, Vincentello d'lstria, fait construire le Château, appelé aussi « Nid d’Aigle », au sommet du rocher qui domine la ville. En 1769, sous les ordres du Comte de Vaux, les troupes françaises entreprennent la construction de la citadelle proprement dite.

Son histoire

Première vision des voyageurs, qu’ils viennent de Bastia, Aleria ou Aiacciu, la citadelle de Corti se détache du reste de la ville et caractérise l’horizon paysager et géographique.

Mais elle a aussi été pour l’armée française du XVIIIe un horizon à atteindre, un but ultime, une utopie à finaliser : construire une citadelle imprenable au centre de la Corse.

Sa construction, véritable prouesse technique, s’étend sur 350 années.

Le Château du XVe siècle

En 1419, Vincentello d’Istria, un noble corse proclamé vice-roi de Corse par Alphonse V le roi d’Aragon, fait édifier le château de Corti, u Castellu, pour dominer le Centre Corse et avec lui, toute l’île. Il mène depuis plusieurs années la résistance contre la république de Gênes et installe à Corti le siège de son gouvernement. Il maintient son pouvoir sur l’île jusqu’en 1434, date à laquelle il est livré aux Génois et décapité. Perché à 111 mètres au-dessus du confluent du Tavignanu et de la Restonica, le château est le plus ancien bâtiment de la place forte. Au milieu de la plateforme supérieure, l’assise de la tour maîtresse carrée (ou donjon), aujourd’hui disparue, se devine encore au sol. Un petit souterrain appelé « A Volpe » a servi d’abri à munitions mais aussi de cachot. Vers 1535, sont adjointes à la construction deux tours de flanquement. Ce site stratégique sera pris et repris par les Génois, les Français et les Corses pendant la période de Sampiero Corso au XVIe siècle et les révolutions corses du XVIIIe siècle.
Custruitu in u 1419, u Castellu di Corti hè u più anzianu casamentu di a piazza d’arme. Stendu à 111 metri sopr’à u cunuente di a Restonica è di u Tavignanu, hè custituitu tandu cù un rimpianu difesu da una muraglia merlata, alta di 2,50 m, rinfurzata da trè torre chì si cunfondenu cù u scogliu. Essendu rimanighjatu, hè pruvistu d’un turrione quadratu, ma ùn esiste più oghje ghjornu, è di duie caserne pudendu allughjà una guarnigione di 70 omi cù viveri è munizioni. Una di e caserne hà una cisterna di 70 000 litri. A volpe, sutterraniucciu arrembatu à u muru internu sottu u rimpianu, averebbe ghjuvatu di carcera.

1769-1786, une fortification à la Vauban

En 1768, la cession « provisoire » de l’île de Corse à la France par les Génois, moyennant un subside annuel par le Traité de Versailles et la défaite des patriotes corses à Ponte Novu le 09 mai 1769 déclenchent une nouvelle transformation pour Corti. Le 22 mai 1769, la ville est occupée. La capitale de la Corse voit le Château, sa seule défense, tomber aux mains des Français.

Dès leur arrivée, sous le commandement du Comte de Vaux, les troupes françaises envisagent de renforcer le système de défense de la ville. En prolongement du Château, elles entreprennent la construction d’une citadelle selon les principes de la fortification bastionnée définis par Vauban, le grand commissaire général des fortifications sous le règne de Louis XIV. Ce système qui est resté en vigueur pendant près de 200 ans est basé sur la suppression des angles morts, sur la protection de chaque bastion par les deux bastions qui l’entourent et par le doublement de la muraille en terre damée.

Le rêve d’une nouvelle ville pour Corti

L’armée française voit Corti comme une place stratégique. Se trouvant au centre de la Corse, elle doit être pour des raisons civiles et militaires, l’établissement le plus important de l’île et doit être le dernier réduit en cas d’invasion. Il faut donc y maintenir une forte garnison et le principal dépôt de vivres. 

Dès les projets initiaux de construction de la citadelle en 1769, la création d’une nouvelle ville est envisagée par le Comte de Vaux. Il s’agit de montrer la puissance de la Royauté et aussi d’effacer le souvenir de la capitale paoline en s’installant là-même où elle était implantée.

Dès 1772, un projet gigantesque englobant le plateau Gaffory et les hauteurs de la rive droite de l’Orta dans une fortification bastionnée est dessiné : elle occuperait une surface équivalente à celles de Montpellier ou Toul ! Trop onéreuse et surdimensionnée, elle est rapidement abandonnée et la Révolution française en 1789 met un terme à ce rêve de nouvelle ville. Corti doit se contenter de la ville haute fortifiée qui gardera le nom de « citadelle ».

 La construction de la caserne Padoue, le bâtiment de casernement principal et le centre de gravité de la citadelle s’achève en 1776.

80 années de polémiques dans les Castellacce

 

À cette époque, E Castelacce, un de trois quartiers anciens de Corti, est englobé dans les nouvelles fortifications entre la caserne Padoue et le Château. Formé de 76 maisons vétustes et de la chapelle Saint Louis édifiée en 1740, près de 600 personnes y vivent à l’arrivée des Français, soit le tiers de la population de la ville. Pour l’armée, cette enclave civile pose problème et dès 1771, de nombreuses mesures sont prises pour faire fuir les habitants : interdiction de réparer les maisons, mesures prises envers les animaux en divagation, blocage des accès…

C’est finalement une ordonnance royale du 17 janvier 1830, déclarant les maisons de Castellacce d’utilité publique, qui aura raison de la résistance des habitants. Ces derniers sont relogés dans l’immeuble surnommé Casa di i trecenti patroni (maison des 300 propriétaires) dans la rue du Professeur Santiaggi. La destruction de ce quartier permet l’amélioration des fortifications et la construction de la caserne Serurier qui sert d’hôpital militaire, au cœur de l’enceinte. Pendant la Seconde Guerre mondiale, sous l’occupation italienne, résistants et prisonniers de guerres ont été incarcérés dans les casernes. Dès 1962 la citadelle est occupée par la Légion étrangère, rapatriée d’Algérie..

Aujourd'hui

Depuis 1984, après le départ de la Légion étrangère, le site est ouvert au public. L’enceinte de la citadelle accueille également le musée de la Corse, le fonds régional d’art contemporain de Corse (FRAC CORSICA), l’Office de tourisme Centru di Corsica, le FabLab pro de l’Université de Corse et un des pôles du CPIE centre Corse- A Rinascita.

La citadelle de Corti est toujours debout, solide et marque le territoire, les esprits et les cœurs. Grandiose dans son aspect et son ambition, elle est unique en France et en Europe.

Parcours extérieur citadelle

Découvrir le site

Un nouveau parcours de visite extérieur sur le chemin de ronde ponctué par des dispositifs de réalité augmentée…

Préserver, conserver et valoriser, Citadella XXI

Le XXIe siècle doit relever un défi majeur : offrir au site historique de la citadelle la capacité de perdurer dans le temps.

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Événements

L’actualité de la citadelle de Corti…

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Horaires

HAUTE SAISON • Du 01 mai au 31 octobre : tous les jours de 10h00 à 19h00 (fermeture le 1er mai). BASSE SAISON • Du 01 novembre au 30 avril : tous les jours sauf les dimanches, lundis, fériés et 24 décembre de 10h00 à 17h00. Fermeture annuelle du 31 décembre au 14 janvier inclus.

Contact

Tel. + 33 (0)4 95 45 25 45
E-mail : museudiacorsica@isula.corsica
Marion TRANNOY-VOISIN, Mission Citadelle de Corti – Citadella XXI

pratique

Un billet unique musée/citadelle permet l’accès au site. Fermeture des espaces extérieurs 1h avant